Flowers
Du 16 Juin au 13 Juillet 2023
Certaines d’entre elles symbolisent des sentiments que nous connaissons tous comme l’amour, l’espoir ou la nostalgie. D’autres s’inscrivent comme des marqueurs dans le temps, tels que le début du printemps, des retrouvailles lors d’un repas de famille ou le dernier hommage à un proche qui nous a quittés. Toujours est-il que malgré les différentes interprétations qu’on leur donne, les fleurs ont ce dénominateur commun chez les artistes : elles sont sources d’inspiration.
Les fleurs dans l’art, cela existe depuis toujours. Aussi bien par leurs couleurs que par leur diversité elles sont le sujet ou le matériau – voire les deux en même temps – de nombreuses oeuvres. Parfois, elles vont jusqu’à servir de passerelles entre les artistes, qu’ils soient issus ou non du même univers artistique. Le Pouvoir des Fleurs d’Alain Souchon et de Laurent Voulzy est une chanson qui a inspiré les générations futures, allant jusqu’à être reprise par la troupe des Enfoirés puis par les Kids United. Les célèbres Nymphéas de Claude Monet sont eux à l’origine du roman Nymphéas noirs de Michel Bussi, véritable carton littéraire en France. Le même dénominateur, vous-a-t-on dit…
C’est pourquoi notre exposition Flowers prend tout son sens. A travers celle-ci, nous souhaitons retracer la thématique des fleurs à travers les âges, qu’elles soient utilisées comme simple thème académique ou comme élément de dénonciation. Une rétrospective aux multiples regards, ceux d’artistes avec des univers radicalement différents mais réunis par une inspiration toujours aussi saisissante. De la pop culture portée par Greg Léon Guillemin à la vision plus architecturale de Jean Moiras, en passant par la sensibilité de Chloé Kelly Miller, le constat est le même : chaque fleur a une histoire à raconter et des émotions à transmettre.
Takashi Murakami, sans doute l’artiste japonais le plus célèbre dans le monde, l’explique mieux que quiconque : « Je dois franchement dire qu’au début, je n’aimais pas les fleurs. Malgré leur parfum, leur forme, tout ce qui me donnait presque mal au coeur, je les trouvais de plus en plus mignonnes : chacune semblait avoir ses sentiments, sa personnalité… Pourtant prédominant en moi une sensation de malaise, et c’est justement cela qui me faisait apprécier de plus en plus les fleurs. J’en dessine très fréquemment et cette sensation m’est revenue avec force. Cette même force produite par un visage humain lorsqu’on entreprend de le dessiner. »
Loïc Chenevas-Paul
Nos Expositions